Du parfait retour à la terre
Introduction et textes liminaires de Christophe Comentale
Depuis l’Antiquité, la terre nourricière chinoise a permis le développement d’un Empire dont le souverain effectue le labour rituel du printemps, moment durant lequel il ouvre le premier sillon source de vie.
Des témoignages uniques sur l’importance de l’agriculture se sont succédé depuis des souverains mythiques comme Shennong (« le divin laboureur »), jusqu’aux traités d’agriculture peints au fil des dynasties, dont celui de Wang Zhen, puis un Traité du coton sous la dynastie des Qing, tandis qu’au XXème siècle, le socialisme redonne au paysan toute sa dignité avec le vaste ensemble de personnages en terre cuite grandeur nature qui constituent la fresque de l’Aire des fermages et, plus récemment, avec le travail d’un des représentants de l'école des peintres à l’huile du Guangdong, DONG Baichuan. Cet artiste aime peindre sur le motif le monde de la terre qui est celui de sa vie.